mardi 20 février 2007

Jacmel, chapitre 1: Jacmel dans tous mes rêves

Jacmel.... aaahhhh Jacmel....
Pour moi, ce nom sera toujours synonyme de "liberté". Hé oui, cette fin de semaine, je suis allé à Jacmel. Après avoir quitté la ville écrasante de Port-au Prince, je m'engageais enfin dans la nature d'Haiti, je voyais enfin de petits villages, je voyais enfin des gens qui vivent en milieu rural, et nous suivons cette route sinueuse qui longe la montagne. Ces montagnes sont dénudées d'arbres et on y voit de petites maisons ici et là.


Je prends une foule de photos. Je suis comme un adolescent qui termine la saison des examens scolaires et à qui ses parents disent: "tu es libre, fais ce qu'il te plaît!" Oui! Je suis en vacances pour quelques jours, aucune contrainte, aucune obligation. Alors je prends des photos comme un dément, comme si chacune de ces images était la dernière qu'il me sera possible de prendre avant mon retour chez moi.

Évidemment, je prends la photo suivante parce que je n'en reviens pas, ils sont vraiment partout ceux-là:



Coca-Cola ... encore Coca-Cola... Du Père Noël au nord, à la sécurité routière au Sud... pardonnez-moi adorateurs de Coca-Cola, mais cette image m'a un peu énervé. Il fallait que je sois en milieu rural Haitien pour voir des pancartes de Coca-Cola ici. On peut y lire: Pa bwè si wap kondwi. (pour ceux qui ne connaissent pas le créole, lisez à haute voix, vous comprendrez)

Bof, de toute façon, je passe l'éponge puisque je suis maintenant libre et en vacances pour quelques jours. Alors, moi qui croyais que j'avais atteint le summum de l'extase due à la liberté, j'arrive à Jacmel.

Les gens sont souriants lorsque je les salue de la voiture, il n'y a pas cette lourdeur de la capitale haitienne. Jacmel, c'est une ville, mais l'ambiance qui y règne est tout à fait différente de celle de Port-au-Prince.

Alors, après avoir emprunté quelques rues, nous arrivons chez nos hôtes. Mon Dieu quel accueil! J'étais un peu nerveux avant d'arriver, je n'en connais que quelques uns pour les avoir vus quelques heures à peine et je me dis, j'arrive chez eux comme ca! Coucou, on débarque! Les cousins de Port-au -Prince!!! Je sais qu'il seront probablement gentils, mais tout de même, on débarque pour 4 jours! et, je l'avoue, ca me gène de m'imposer. Mais nous arrivons et, paf!, nous faisons instantanément partie de la famille!

La coopération internationale, ça crée des liens, croyez-moi! Immédiatement, je me suis senti le bienvenu. Alors mes amis de Jacmel, si vous me lisez, permettez-moi de vous dire "Merci de votre accueil chaleureux et de votre gentillesse" et que je ne vous oublierai pas. (j'ai toujours pensé que "merci", c'est quelque chose qu'on ne dit pas assez)


Alors je vais à ma chambre, et je jette un coup d'oeil dehors... première vue, je suis ébloui, quelle vue! il me faut une image, paf! je prends ma caméra, clic, clic, clic.. .bon, faut que j'arrête de prendre des photos du voisinage!!! mais c'est tellement beau et, surtout, appaisant. Je suis dans un oasis de paix...


Je suis maintenant arrivé... je vais me reposer un peu avant de visiter la ville.

Ce que nous faisons, notre première destination: manger (3 heures de route, ça donne faim). Alors nous allons sur une petite terrasse qui donne sur la rue. Aie! quel bonheur! Par la suite, nous refusons catégoriquement de rentrer en véhicule, nous sommes maintenant à JACMEL! Nous allons la visiter à pied. Notre chauffeur et ami sourit car il sait que nous sommes en sécurité et que nous sommes "fous comme des balais" (drôle d'expression) et comme des enfants dans une confiserie. Alors nous nous séparons, il est libre, nous aussi, maintenant, nous explorons.

Jacmel, dès ce moment, je sais que tu seras dans mes rêves...

Fin du premier chapitre