mardi 27 février 2007

Quelques jours à Port-au-Prince

Bonjour tout moun

Cette fois-ci, je vous offre plus de lecture que d'images... internet fais des siennes et je n'arrive pas à les ajouter...

Ca fait quelques temps que je ne vous ai pas écrit quelques lignes!!! J'avoue que c'est peut-être en raison du fait que je suis revenu à Port-au-Prince et qu'ici, quoi que l'on soit très bien, on ne jouit pas d'une grande liberté d'action. Par conséquent, la nouveauté s'estompe un peu...

Vous savez, depuis mon retour de Jacmel, c'est plutôt tranquille pour moi au niveau des sorties. Je suis en général à la maison et nous sommes à l'étape de la préparation de rapport de fin de mandat. Hé oui, mon premier mandat s'achève... dans une semaine, je repartirai vers le Nord!

Je bondis sur toutes les occasions de mettre le nez dehors... ne serait-ce que pour aller à l'épicerie... ou aller reconduire un ami à l'aéroport pour son retour à la maison.

Je dois vous dire que la coopération internationale peut créer des événements assez particuliers et inattendus. Dimanche dernier, nous étions un groupe sur le bord de la piscine et nous avons dansé au son du chant de ... Raymond Berthiaume... hé oui! Bien franchement, si on m'avait prédit ça, j'aurais bien ri.

Il y a quelques jours nous nous sommes rendus dans un petit restaurant qui est particulièrement joli, la Réserve. Nous y mangeons sur une magnifique terrasse... où on peut trouver une table de billard!!! Nous avons donc joué au billard durant toute la soirée en mangeant des crevettes grillées et en dégustant une bonne Prestige (la bière locale, qui est délicieuse)... Ce restaurant nous fait vivre le rêve des Caraïbes, nous sommes vraiment dans un petit paradis où la nourriture est exquise, le tout dans un décor enchanteur....

De plus, hier soir, nous avons soupé dans un petit restaurant fort agréable "Le Bistro" , à Pétionville. C'était délicieux. (J'ai pris le lanbi, qui est toujours mon premier choix...) avec les frites, le riz et l'ambiance "français - créole", la soirée ne pouvait qu'être agréable! De fait, il s'agit d'un petit restaurant qui consiste en une terrasse ouverte. Au centre on retrouve une grande piscine creusée (vide), qui sera un jour réaménagée, et une petite tour eiffel d'environ 8 pied surplombe la terrasse (éclairée par de petites lumières), pour donner à ce restaurant créole une petite touche française. Vous pouvez d'ailleurs y déguster des plats typiquement créoles (lanbi créole, poulet créole, crevettes créoles...), mais aussi des cuisses de grenouilles!!!! La propriétaire, une dame adorable, a discuté et rigolé avec nous des heures durant... en buvant un petit "trou"... aie aie aie... il s'agit d'un bon digestif (dont j'ai évidemment oublié la recette, j'aurais dû me limiter à un seul... soyez sans craintes, j'ai respecté les limites du raisonnable, bien entendu...)

Vous savez, en mangeant dans de tels endroits, on oublie une partie de la réalité de Port-au-Prince, que la majorité des personnes y vivant n'ont ni eau courante, ni électricité permanente. C'est en revenant de ces endroits de rêve, dans le noir, qu'on constate que les lampadaires électriques que l'on retrouve chez nous et qui founissent la lumière dans les rues sont inexistants ici. Les seules lumières sont celles des étoiles, de la lune, des phares des véhicules et de lampes à l'huile qui ornent certains étals de marchands installés dans les rues.

En passant, c'est décidé, je retourne à Jacmel pour y passer quelques jours... mais cette fois-ci je logerai à l'hôtel. J'entends bien essayer les taxis-motos et peut-être même le tap-tap!!!

Ce petit séjour me donnera un répit de la "vie urbaine"... voici une des raisons pour lesquelles je retourne à Jacmel... la plage de Ti-Mouillage...



En voyant cette image (la seule que j'ai réussi à insérer), peut-être ressentez-vous le désir de m'y accompagner... alors dites-vous bien une chose... c'est encore plus beau en vrai que sur la photo!!! hahaha!!! (en plus, cette journée-là, il faisait nuageux).

Bon bien, je vais me coucher... je me lève tôt demain pour prendre l'avion pour Jacmel.

Au revoir et à bientôt!!!

mardi 20 février 2007

Jacmel chapitre 3: le retour à Port-au-Prince

Salut à tous!

Voici le dernier chapitre de mon séjour à Jacmel...

Lundi, c'est le lundi gras... nous approchons de la fin du carnaval... aujourd'hui, nous avons prévu une sortie à la plage de Timouillage... quel endroit paradisiaque.

Nous mangeons sur la plage, dans un petit restaurant où les langoustes grillées (de même que le poissons et le lanbi) sont excellents. Et lorsque je vous dis "EXCELLENT" ce n'est pas des blagues. Voici le chef en action:

et voici mon plat:


Le tout était accompagné de bananes plantains, de riz et de salade de chou.

Fait plutôt rare, il fait nuageux aujourd'hui... ben oui, ca arrive. Nous nous baignons à la mer après avoir mangé et nous profitons de cette journée de paix.




Ce soir, ce sera plutôt relax. Notre hôtesse, une collègue super sympathique nous a fait préparé un petit souper créole délicieux, du poulet créole, du riz ak djondjons et de la salade russe.... aie aie aie, quel délice. Et nous nous reposons un peu.

Et mardi matin, le moment du départ... après avoir salué mes amis "jacméliens", nous reprenons à route... un peu à regret dans mon cas car j'ai connu un court moment de liberté que j'attendais depuis quelques temps.

Mais ne croyez pas que je serai fâché de retourner à Port-au-Prince, car je suis ici avant tout pour accomplir un mandat pour offrir mes services. Je sais de toute façon que je retournerai un jour à Jacmel, si ce n'est pas dans l'exécution de cette partie du mandat, ce sera dans la prochaine puisque mon mandat comprends deux séjours en Haiti.

Évidemment, avant de partir, je suis passé prendre un cliché de la Mairie de Jacmel... Ben quoi! c'est plus fort que moi...

Nous nous engageons donc sur la route, qui se fera rapidement et sans anicroches. Nous demandons à notre chauffeur (mon nouveau "cousin", mais surtout "zanmi mwen") de négocier quelques fruits avec les marchands sur le bord du chemin pour manger durant le retour.

Alors nous sommes de retour à Port-au-Prince, nous sommes accueillis par la ville avec sa lourdeur et la poussière...



et la MINUSTAH...
Ceci est la fin de mon aventure à Jacmel et je peux vous dire que j'y ai beaucoup appris sur la réalité haitienne. Haiti n'est pas que Port-au-Prince, c'est beaucoup plus.

J'ai vu à Jacmel des choses qui resteront gravées dans ma mémoire et dans mon coeur pour la vie. J'y ai vu des foules de gens qui fêtent ensemble de façon complètement déchaînée mais sans violence (ou presque... on se bouscule un peu, mais c'est normal). J'ai vu des gens aimables, gentils et accueillants. J'ai rencontré des nouveaux amis coopérants volontaires qui m'ont accueilli à bras ouvert et me fait sentir chez moi.

Et en plus, j'ai rencontré plusieurs personnes, notamment deux jeunes garçons intelligents, intéressant et sympathiques. Ce sont deux gars en visite à Jacmel de Carrefour et je crois que, tout comme moi, ils ont apprécié leur séjour. Alors les gars, si vous lisez un jour ce blogue, je vous dis : Salut, bonne chance, à la prochaine et surtout: ce fut un plaisir de vous rencontrer.

Ici se termine mon aventure Jacmélienne, mais pas mon aventure haitienne.

Babay tout moun

N ap wè pita

(je devrais être couché, je suis fatigué et il est presque minuit. Je travaille demain... mais je ne puis oublier le charme de Jacmel... cette nuit, je ferai de beaux rêves.)

Jacmel chapitre 2: La liberté!

Salut tout moun,

Etes-vous prêts pour la suite?

Maintenant, nous sommes dans la ville de Jacmel. Nous allons à pied visiter le "Marché en fer". Je n'ai pas de photo du marché, je crois qu'il serait déplacé de sortir mon appareil photo pour prendre des clichés des gens qui sont ici. Je risque de me faire engueuler ou de perdre mon appareil. Il y a une foule impressionnante de marchands, de clients, de fournisseurs, ca fourmille ici!!!! Nous avançons dans cette masse humaine, au début je suis craintif, mais mon collègue, (que j'appelle amicalement "mononcle André") est très à l'aise. Il me rassure par son pas enjoué et sa gaité dans le marché. Je vois qu'il est heureux et qu'il est à l'aise! Alors je suis moi-même appaisé et je m'enfonce dans la foule. Il faut comprendre qu'il s'agit de ma première expérience en coopération internationale et en pays étranger, alors je suis parfois hésitant. Mais certaines personnes m'ont vraiment aidé à surmonter mes appréhensions. Je pense évidemment à mon ami André à qui je dois beaucoup car il me fait amicalement bénéficier de son expérience mais je pense aussi, par exemple, à mon amie "hel"... qui a été super rassurante quant à mes craintes alors même que j'étais encore chez moi... au froid.

Dans le marché, attention aux odeurs. Elles sont puissantes, ça sent la viande, les épices, la fumée et ça sens les gens... ils sont partout. Le marché est en pleine effervescence... les marchandes sont assises parmi les légumes, les fruits, la viande et... les mouches. Les clients fourmillent et négocient avec les marchands. Les transactions se multplient et moi, j'ai tous les sens complètement envahis par les bruits, les odeurs, les images.. bref, je suis suis transporté dans un autre monde. Les marchandes nous interpelle pour nous vendre leur produit, elles sont bien souriantes lorsqu'on les approche. Mais je n'ai pas l'intention d'acheter alors je ne fais que les saluer. On n'insiste pas, mes salutations sont retournées poliment et "bonne journée".

J'aurais aimé rester un peu plus longtemps, mais nous continuons notre chemin. De toute façon, un jour, je reviendrai.

Alors nous allors faire un tour en ville. Nous empruntons quelques rues désertes, mais voyez et admirez l'architecture des immeubles:



et nous passons par le .... cimetierre!!! c'est plus fort que moi, je veux voir le cimetierre...



Nous visitons le cimetierre et on y voit de multiples sépultures. Il ne semble pas y avoir un ordre précis dans la disposition des tombes, mais c'est magnifique. On y trouve des gens sympathiques qui jouent à un jeu sur table avec dés (j'avoue que je n'ai absolument pas compris comment on joue, mais je demanderai à des haitiens... pour apprendre.). Nous les regardons jouer un peu et on repart. Tout le monde nous salue en souriant.

Je suis tellement heureux de pouvoir marcher en toute liberté que je salue tout le monde (je dois avoir l'air d'un vrai fou... "bonswa, ki jan ou yé?".... à tout le monde!!!) (en passant, pour ceux qui l'ignorent, ici, c'est "bonjour" jusqu'à midi, et "bonsoir" après midi. Je suis dans un autre monde! D'ailleurs, mes collègues me font la remarque que je salue tout le monde tout le temps.

En ville, plusieurs enfants nous disent : "Hé Blanc, give me one dollar". (c'est un peu normal...).. Ce à quoi, je réponds: "M'pa gen kob". Ils savent bien que j'ai un peu d'argent, mais ils ne me harcèlent pas, et ils me saluent. Et c'est surtout ça que j'ai apprécié, les jeunes nous demandent, mais ne nous harcèlent pas...

Au retour, je décide de prendre en photo la maison de nos voisins... histoire de vous montrer que Jacmel, ce n'est pas parce que c'est beau que toutes les maisons sont des maisons cossues.




En soirée nous allons souper dans un restaurant ... ITALIEN! Ben oui, un resto italien sur le bord de la mer!!! En arrivant, mes hôtes me disent "Nous allons souper chez Ruth et tu verras, c'est une belle femme bien gentille et son restaurant est super." Alors lorsque je vais les rejoindre au resto, je suis accueilli par Ruth... ouf! j'imaginais rencontrer une dame haitienne d'environ 55 ans bien gentille et je me retrouve en face d'une jeune fille de 26 ans aux allures de mannequin qui me salue timidement et me souhaite la bienvenue dans son restaurant. Et quel restaurant... Je suis impressionné par le courage de cette jeune fille (j'apprécie les jeunes qui ont du coeur au ventre et qui se battent pour s'en sortir)... Alors, avec mes nouveaux amis, nous mangeons dehors... nous mangeons en écoutant le bruit des vagues!!! Et c'est très bon. Je mange les langoustes grillées... délicieux. Quelle belle soirée!!! Certains, ayant passé la journée à la plage, ont leur costume de bain, alors ils vont se saucer à la mer sous les étoiles...

Au retour, je me couche, je suis trop fatigué pour sortir danser... et je dors d'un sommeil réparateur car je sais que demain, c'est autre chose, c'est la fête, c'est le CARNAVAL!!!

Le lendemain matin, nous allons prendre une marche sur la plage. Je prends une foule de photos, mais je ne vous en montrerai que quelques unes, ce serait trop long de toute les montrer, mais vous y verrez la couleur de la mer, vous y verrez la splendeur de la nature.










La nature ici est magnifique, c'est le paradis! Il est impossible de ne pas être émerveillé par tant de magie...

Toutefois, si on regarde bien, on peut constater que les gens vivent modestement...

Ces gens font la lessive dans la rivière qui se déverse dans la mer.

Alors après notre marche de plus de deux heures, nous avons faim!.. De retour en ville, nous retournons manger un sandwich avec une petite bière froide. Quel soulagement sous cette chaleur écrasante.

Nous pouvons vraiment constater que nous sommes en plein carnaval et que la soirée se prépare, puisqu'en mangeant, nous voyons passer dans la rue une petite procession assez spéciale que je vous laisse admirer:


En voici une autre ... (mais ceux-là étaient un peu agressifs, probablement en raison du rôle qu'ils jouaient)

Nous décidons de nous promener en ville et nous nous asseyons sur le porche d'un commerce où une petite procession où les gens sont déguisés en boureaux qui transportent un petit cercueil s'arrête devant nous. Ils chantent autour de nous, mais nous ne comprenons pas du tout ce qu'ils veulent. Ils me l'explique en créole.. . bref, je ne comprends rien (il faut me parle rbien lentement en créole pour que je comprenne). Ils finissent par me faire regarder dans la tombe pour me montrer une effigie d'un cadavre enfant. Et par la suite, ils chantent tous autour de moi. Je ne sais que faire. Ils ne sont pas agressifs, mais ils sont insistants. Je trouve ça ben l'fun, mais à un certain moment, il y a plus de vingt personnes qui nous entourent de façon assez serrée. Alors je demande au "chef": "Ki sa ou vle?" il me répond tout simplement, en souriant: "Ti kob". Ça vient de me coûter un dollar US. Ils ont tous vus que j'en ai plus dans mes poches parce qu'en fouillant dans mon argent, ils me regardaient tous. Je me disais qu'ils allaient m'achaler pour plus... PAS DU TOUT... ils ont souri, et ont recommencé à chanter et se sont éloignés.

Plus tard, nous décidons de retourner à maison, nous sommes un peu épuisés de cette longue marche à la grosse chaleur.

Et ce soir nous allons assister au Carnaval.

Nous allons souper au resto, en plein carnaval... toute cette musique, ces couleurs, mais cette fois-ci, quelle horreur!, j'ai oublié mon appareil photo!!!(je m'en veux) alors imaginez ceci: vous êtes sur une petite estrade surplombant une rue où circulent des centaines et des centaines de personnes entassées les unes contre les autres, ils dansent tous, ils sont complètement entraînés par la fête et ils chantent tous en choeur. Ils portent des chandails aux effigies de Digicel et de Voilà (des compagnies de cellulaires qui financent le carnaval et font de la publicité). Des bandes de trompes font la musique, des chars où des djaz (des groupes musicaux) font la musique. Comme nous sommes sur la terrasse d'un restaurant, les odeurs de nourriture se mèlent à celles des danseurs de la rue. Je prends une bière sur la terrasse en écoutant le musique et regardant la foule de haut. De temps à autre, je vais manger quelque chose (J'ai commandé le lanbi grillé, qui est délicieux, mais je suis trop absorbé par la fête pour vraiment déguster). Je ne me souviens pas d'avoir aimé participer à une fête de ce genre. Chez moi, je fuis les bains de foule et de déteste ça, mais ici, tout baigne.


(Je n'ai pas pris de photo, mais une amie de St-Marc en a pris quelques unes, alors avec sa permission, je vous en ajouterai une si j'en suis capable.... je le ferai au présent message, alors si vous voulez voir une photo, relisez le dans une semaine environ...)


Nous demeurons au carnaval jusqu'à 2h00 du matin... heure à laquelle nous quittons le carnaval pour aller nous coucher. Sortir de la ville en traversant la foule n'est pas chose aisée en raison du grand nombre de personnes, mais c'est OK parce que les gens ne sont pas agressifs avec nous, au contraire, ils sont en général bien corrects, après tout nous faisons partie de la fête.

Je me couche.... nous entendons la musique de la maison... je suis vraiment dans un rêve!!!

Vous savez, je vous écris ces quelques lignes alors que dans le fond, je devrais être couché, mais j'en suis totalement incapable, je repense à mon experience de Jacmel, je suis encore sur un nuage qui virevolte au son de la musique du mardi-gras qui a présentement lieu à Port-au-Prince. Je suis encore sur le "high" de Jacmel... et je regrette d'être revenu aujourd'hui alors que j'aurais peut-être eu la possibilité de revenir demain et de profiter du Mardi Gras à Jacmel. Ici, le mardi gras, c'est trop dangeureux pour nous... nous ne pouvons y assister.


prochain chapitre: Jacmel, suite et fin... le retour à Port-au-Prince

Jacmel, chapitre 1: Jacmel dans tous mes rêves

Jacmel.... aaahhhh Jacmel....
Pour moi, ce nom sera toujours synonyme de "liberté". Hé oui, cette fin de semaine, je suis allé à Jacmel. Après avoir quitté la ville écrasante de Port-au Prince, je m'engageais enfin dans la nature d'Haiti, je voyais enfin de petits villages, je voyais enfin des gens qui vivent en milieu rural, et nous suivons cette route sinueuse qui longe la montagne. Ces montagnes sont dénudées d'arbres et on y voit de petites maisons ici et là.


Je prends une foule de photos. Je suis comme un adolescent qui termine la saison des examens scolaires et à qui ses parents disent: "tu es libre, fais ce qu'il te plaît!" Oui! Je suis en vacances pour quelques jours, aucune contrainte, aucune obligation. Alors je prends des photos comme un dément, comme si chacune de ces images était la dernière qu'il me sera possible de prendre avant mon retour chez moi.

Évidemment, je prends la photo suivante parce que je n'en reviens pas, ils sont vraiment partout ceux-là:



Coca-Cola ... encore Coca-Cola... Du Père Noël au nord, à la sécurité routière au Sud... pardonnez-moi adorateurs de Coca-Cola, mais cette image m'a un peu énervé. Il fallait que je sois en milieu rural Haitien pour voir des pancartes de Coca-Cola ici. On peut y lire: Pa bwè si wap kondwi. (pour ceux qui ne connaissent pas le créole, lisez à haute voix, vous comprendrez)

Bof, de toute façon, je passe l'éponge puisque je suis maintenant libre et en vacances pour quelques jours. Alors, moi qui croyais que j'avais atteint le summum de l'extase due à la liberté, j'arrive à Jacmel.

Les gens sont souriants lorsque je les salue de la voiture, il n'y a pas cette lourdeur de la capitale haitienne. Jacmel, c'est une ville, mais l'ambiance qui y règne est tout à fait différente de celle de Port-au-Prince.

Alors, après avoir emprunté quelques rues, nous arrivons chez nos hôtes. Mon Dieu quel accueil! J'étais un peu nerveux avant d'arriver, je n'en connais que quelques uns pour les avoir vus quelques heures à peine et je me dis, j'arrive chez eux comme ca! Coucou, on débarque! Les cousins de Port-au -Prince!!! Je sais qu'il seront probablement gentils, mais tout de même, on débarque pour 4 jours! et, je l'avoue, ca me gène de m'imposer. Mais nous arrivons et, paf!, nous faisons instantanément partie de la famille!

La coopération internationale, ça crée des liens, croyez-moi! Immédiatement, je me suis senti le bienvenu. Alors mes amis de Jacmel, si vous me lisez, permettez-moi de vous dire "Merci de votre accueil chaleureux et de votre gentillesse" et que je ne vous oublierai pas. (j'ai toujours pensé que "merci", c'est quelque chose qu'on ne dit pas assez)


Alors je vais à ma chambre, et je jette un coup d'oeil dehors... première vue, je suis ébloui, quelle vue! il me faut une image, paf! je prends ma caméra, clic, clic, clic.. .bon, faut que j'arrête de prendre des photos du voisinage!!! mais c'est tellement beau et, surtout, appaisant. Je suis dans un oasis de paix...


Je suis maintenant arrivé... je vais me reposer un peu avant de visiter la ville.

Ce que nous faisons, notre première destination: manger (3 heures de route, ça donne faim). Alors nous allons sur une petite terrasse qui donne sur la rue. Aie! quel bonheur! Par la suite, nous refusons catégoriquement de rentrer en véhicule, nous sommes maintenant à JACMEL! Nous allons la visiter à pied. Notre chauffeur et ami sourit car il sait que nous sommes en sécurité et que nous sommes "fous comme des balais" (drôle d'expression) et comme des enfants dans une confiserie. Alors nous nous séparons, il est libre, nous aussi, maintenant, nous explorons.

Jacmel, dès ce moment, je sais que tu seras dans mes rêves...

Fin du premier chapitre

mercredi 14 février 2007

Les feux de circulation...

Bonjour à tous!

Je suis allé me promener au centre-ville de Port-au-Prince et j'y ai pris quelques photos. Premièrement, nous avons joué de malchance car on m'a informé qu'à Port-au-Prince, il y a deux feux de circulation et, évidemment, nous sommes tombés sur la rouge... hé oui.

Ici, le système de conduite automobile est un peu différent de chez nous, les piétons se promènent dans la rue, il n'y a pas de feux de circulation, il y a du monde partout et les voitures se glissent dans des espaces si petits qu'on se dit souvent: "il ne passera jamais..." mais ca passe tout le temps! Et le klaxon ne reste pas longtemps silencieux, mais c'est avec lui qu'on indique notre arrivée, qu'on sollicite le passage... bref, en voiture, le klaxon est fort utile.


Alors, le matin, je descends vers le centre-ville... lorsque je dis "descends", ici, ca s'applique vraiment. Port-au-Prince est toute en hauteur et le centre-ville est au bord de l'eau, donc il est en plus basse altitude. Il y avait passablement de traffic puisque les gens vont travailler.




Je vous ai déjà dit que Port-au-Prince contient richesse et pauvreté. La richesse se traduit par de belles maisons, pour ne pas dire de beaux domaines.






Mais la pauvreté est aussi omniprésente. Les gens se battent pour survivre et manger. Ici, vous voyez une photo d'une dame qui exploite un petit commerce où elle vend des choses pour nourrir sa petite famille, qui est avec elle dans son commerce. Les quelques fois où je suis passé tôt le matin, elle était présente.




Voici un autre exemple de commerce qu'on retrouve sur le bord de la rue. Celui-ci vend, je crois, de l'essence pour les motos. Il la transfère dans des bouteilles de Barbancourt et la vend ainsi.




et pour ceux qui en doutent, il y a aussi de grosses entreprises à Haiti.





hé tout moun, je réalise que je ne vous ai pas montré de photo de tap-tap, ces petits "autobus" colorés que les gens prennent pour se déplacer. Le tap-tap est partout ici, c'est un moyen de transport en commun très utilisé.




Comme vous voyez Port-au-Prince est une grande ville qui fourmille de gens qui se battent pour vivre. J'essaie de vous montrer plusieurs facettes de la vie d'ici. Parfois, les images de ce qu'on voit ici sont tristes mais vous comprendrez que mon intention première est de vous partager avec mon expérience à Port-au-Prince que je ne peux, par conséquent, ne vous montrer que le beau côté des choses.


Mais attention car on ne peut rester insensible au charme de la ville, de ses habitants et du pays... Haïti est, selon moi, un pays probablement difficile à comprendre, mais si facile à aimer!

Cette fin de semaine, je vais probablement aller à Jacmel, j'aurai donc la semaine prochaine de nouvelles images à partager avec vous.

N ap wè pita

Babay


lundi 12 février 2007

L'électricité.... à ne pas prendre pour acquis!

Salut tout moun


Ki jan ou yé?


Il est tôt (environ 6h00), je suis levé depuis une heure. La musique du voisin m'a réveillé... je crois qu'il mets de la musique pour ses animaux (coqs, poules, chiens, oies, cochons... bref, la ménagerie complète).


J'en profites donc pour vous écrire quelques mots. (d'autant plus qu'une lectrice (hé oui, j'ai des lectrices) et amie m'a informé que ça faisait trop longtemps que je ne vous avais laissé quelques mots!


Donc: Parlons électricité. Pour la majorité d'entre nous, il s'agit d'un service pris pour acquis et qui ne fait pas trop souvent défaut... À Port-au-Prince, ce n'est pas le cas. L'électricité est une denrée rare et il faut en prendre soin. En fait, la ville fournit de l'électricité une partie de la journée environ, je n'ai pas fait le compte, mais je dirais environ 30% du temps. Pour le reste, les gens comptent sur des génératrices ou des "inverters" et des batteries qui fournissent l'électricité.


Je vous joins des photos. Une photo d'un inverter et une des batteries, ce n'est pas très excitant, mais au moins vous pourrez connaître une nouvelle facette de la vie d'ici.


Vous comprendrez que l'inverter, c'est le chargeur des batteries que vous voyez plus bas. Or, ces batteries n'ont pas une vie de plusieurs jours, comme vous pouvez l'imaginer, elles ont une charge qui vous offre de l'énergie pour quelques heures... peut-être 12 heures, tout au plus. (alors on évite le micro-onde, le repassage inutile... bref, on évite le gaspillage.)




Si vous vous demandez pourquoi j'écris sur l'électricité aujourd'hui, c'est tout simplement parce qu'elle nous a fait défaut hier. (probablement que vous aviez déviné!)



De fait, il ne faut rien prendre pour acquis ici, ni l'internet, ni l'électricité... ni l'eau (qui a manqué par deux fois). Évidemment, ce sont des détails... mais dont, si vous désirez venir à Port-au-Prince, il faut être au courant. (ceci dit sans vouloir faire de jeu de mots)


En passant, j'ai fait une petite visite du Centre-Ville de Port-au-Prince la semaine dernière et j'aimerais vous montrer deux photos fort intéressantes. Ces deux photos ont été prise du même endroit. Une vers la ville, une vers le Port...






On m'a déconseillé (pour ne pas dire "interdit") d'aller me promener seul à pied dans ces quartiers. Ici, je ne me promène pas seul, je sors toujours accompagné et la grande majorité des photos que vous voyez sont prises de l'intérieur de la voiture, qui est généralement en mouvement. (ce qui explique le cadrage parfois douteux des photos). Soyez assurés que toutes et chacunes des photos apparaissant sur mon blogue ont été prises par moi, sur mon petit appareil photo.


Je vous laisse savourer les images précédentes, il s'agit d'un marché situé au centre-ville de Port-au-Prince et d'une place qui, je crois, se nomme "Place de l'indépendance". Cette dernière est magnifique. Ce que vous voyez au milieu de la place est une énorme fontaine qui, malheureusement, ne fonctionne plus et est à l'abandon. Port-au-Prince contient une foule d'endroits magnifiques, mais qui gagneraient à retrouver leur beauté d'antan...
Mais pour terminer, je vous offre une vue de Port-au-Prince qu'on ne peut obtenir tous les jours, croyez moi:


Babay tout moun...

mercredi 7 février 2007

Ce matin... les coqs se déchaînent....

Bon matin tout le monde!

Hé oui, il est 6h00 du matin, je suis levé depuis 5h00. Vers cette heure, j'ai eu droit au concert de coqs le plus merveilleux (à tout le moins... le plus fort et cacophonique!) auquel j'ai pu assister depuis le début de mon séjour. Plusieurs coqs chantent et se répondent, on dirait qu'il y a une nouvelle poule dans la basse-cour et que tous les coqs du voisinage se la disputent.

Bon, bien, tant qu'à être éveillé, aussi bien me lever et me faire un p'tit café.

Dimanche dernier, je suis retourné à la messe. Ben oui, ca fait deux fois en deux semaines, c'est plus souvent que j'y vais chez moi (c'est le moins qu'on puisse dire). Mais il faut souligner que la messe, ici, c'est un moment privilégié à partager avec les Haitiens. Je suis donc allé à l'église St-Pierre, à Pétionville.
L'église a un petit charme bien à elle et contient, évidemment des images religieuses, icônes et statues, on y retrouve de belles toiles retraçant la passion du Christ. Mais ce qui m'a surpris le plus, c'est cette simplicité qu'on y retrouve: par exemple, le plafond est tout simplement en latte de bois, il n'y pas de dorures à outrance, pas de fioritures à n'en plus finir, elle est tout simplement charmante.

La messe est ponctuée de multiples chants, interprétés non seulement par le prêtre, mais aussi par des chorales de jeunes filles d'environ 8 à 15 ans. D'ailleurs, ce qui m'a surpris, c'est que dans la salle, il y a beaucoup de jeunes gens. Ce dimanche-ci, il y avait des groupes de jeunes filles (toujours environ 8 à 15 ans), elles avaient toutes des rubans blancs dans les cheveux et portaient toutes l'uniforme de leur école qui était une petite blouse blanche avec une belle robe de couleur unie (rouge, bleue ou verte). Franchement, elles étaient mignonnes come tout et donnaient une teinte joyeuse et attachante à la célébration de la messe. Tout le monde chante et prie, des personnes de toutes générations prient ensemble, des plus jeunes aux plus vieux. Lorsqu'on assiste à une messe ici, on ne peut s'empêcher d'être émerveillé et de réfléchir...

En fait, mis à part la dévotion des gens qui participent à la messe ici, ce qui m'a frappé, c'est le côté "événement spécial" que revêt la célébration de la messe. Chez nous, on utilise le terme "endimanché" et c'est ce que j'ai vu ici. Les jeunes gens biens habillés, leurs parents portant de beaux atours... bref, tout le monde est beau à la messe. Les tenues sont soignées et les gens se tiennent bien droits.

Si un jour vous venez en Haiti, vous remarquerez immédiatement quelque chose... les Haitiens sont des gens fiers. Et ça, lorsque vous les rencontrez, ça réchaufffe le coeur.

Évidemment, c'est plus fort que moi: puisque nous étions à Pétionville, j'ai demandé à voir la mairie, qui est à un coin de rue de l'église. (oui, je le sais, la photo est croche... ben coudonc... ca arrive!!)

Pour le reste de la semaine, je travaille, le plus souvent de la maison. Et en passant, pour les gens qui pensent que je passe mes journées les deux pieds dans le sable sur le bord de la mer, détrompez-vous, ce n'est pas le cas, je suis en plein coeur de la ville de Port-au-Prince qui est une ville d'environ 2 millions d'habitants, mais on y retrouve effectivement quelques palmiers.

Voici une image prise dans un rue de Port-au-Prince, c'est une scène normale et tout à fait typique qu'on retrouve à peu près partout dans la ville:

Bon, je vais me préparer pour ma réunion de tout à l'heure.

N ap wè pita

babay

samedi 3 février 2007

Un bureau à la maison...

Salut à tous,
J'ai commencé à travailler comme je vous le disais précédemment, et du travail, je peux vous dire que j'en ai en masse. Alors, pour travailler dans une ambiance stimulante et confortable, je me suis préparé un petit bureau de fortune sur le balcon arrière de la résidence.

Voici mon bureau "home made":


Je suis donc à l'ombre, tranquille et je peux travailler à lire, faire des recherches et à rédiger des textes. En passant, je ne peux passer sous silence l'aide que je reçois des amis du nord... Je voudrais remercier tout ceux qui m'épaulent et qui m'ont assisté dans mes recherches, vous êtes vraiment gentils. Je sais que pendant que vous vous trouver dans un froid artique, je vous écris parfois du sud pour vous demander de l'aide et que vous vous dites probablement "y'é tu fatiguant et en plus, il ne gèle pas..." mais sachez que je l'apprécie vraiment.

J'avoue que je n'avais jamais vraiment travaillé sur un laptop, j'adore ça. Je pense donc que je risque de m'équipper d'un ordinateur bien à moi sous peu.
Ce matin, nous avions des courses à faire, mais lors que je me suis levé à 6h30 comme à chaque jour (ben quoi, vous ne pensiez toujours pas que je me lève à 10h00 le matin! ) je me suis rendu compte que Pa gen dlo... Pas d'eau, donc pas de douche... du moins, pas en se levant car la situation s'est vite réglé. J'ai pu me laver chez les voisins avant de partir. Nous occupons plus d'une maison dans un complexe de résidences, alors j'ai pu profiter de la douche amicale de mes collègues... ouf!

Alors nous sommes donc allés faire des courses au marche Caribbean. (je tenterai de penser à prendre une photo pour vous) Il faut vous dire, j'ai parlé de plusieurs choses qu'on peut voir à Port-au-Prince, mais en voici une qu'on voit pratiquement à tous les coins de rues:

(OK, je n'ai pas pris la photo au centre-ville, c'était un peu plus haut en montagne, un peu après Pétionville)
Hé oui, ce sont les véhicules de la MINUSTAH. Il s'agit de la Mission des Nations-Unies de Stabilisation d'Haïti (si je fais une erreur dans le nom de la mission... désolé). J'ai rencontré des membres de la MINUSTAH qui venaient de plusieurs pays, Canada, Chili, Espagne, France.... bref, j'en ai vu quelques uns. J'avoue qu'au début, ça fait bizarre de voir des véhicules avec des "casques bleus" armés jusqu'aux dents se promener dans la rue, mais on s'habitue et on ne les voit rapidement plus; ils font vite partie du décor.

Parlant de choses différentes dans la rue, j'ai assisté à une parade de jeunes gens qui préparent le carnaval, on les voit en arrière plan sur la photo qui suit:

Ils sont enduits d'une substance noire, probablement une huile, je ne suis pas allé leur demandé. On m'a informé qu'on appelle cette procession un rara.
Comme vous voyez, je vous raconte toutes sortes de choses et ça peut parfois sembler décousu, mais j'en aurais tellement à conter que je résume.
Ce soir, nous avons été reçu à souper par des amis et j'ai rencontré des collègues de Jacmel. Quelle belle soirée! J'ai remercié plus haut les gens du nord qui me portent assistance mais je ne peut passer sous silence mes nouveaux amis et les remercier pour leur accueil, leur gentillesse et cette camaraderie dont ils (et elles) font preuve qui ont pour effet de me faire sentir un membre de la famille à part entière.
Et je remercie mes lecteurs qui prennent la peine de sacrifier quelques minutes de leur temps pour me lire.
N ap wè pita
(on se reverra plus tard)
babay tout moun

jeudi 1 février 2007

Une belle journée....

Bonjour à tous


Aujourd'hui j'ai commencé la journée par un déjeuner à l'Hôtel La Villa Créole, j'y ai dégusté une bonne omelette créole... déliceux. Évidemment le décor enchanteur aide beaucoup.


Il s'agissait d'un déjeuner d'affaires où j'ai eu l'occasion de discuter du mandat à accomplir, j'ai donc obtenu quelques précisions et je suis retourné travailler à la maison. Bon ok, je sais que certaines personnes travaillent au froid et d'autres au chaud, mais le travail, c'est le travail... Quoique j'admets que c'est toujours plus agréable lorsqu'on travaille et qu'on se lève les yeux pour voir... ceci:






Après avoir vu ce palmier, on perd de vue ce qu'est réellement Port-au-Prince, mais une petite photographie prise en haute altitude vous montrera que Port-au-Prince... c'est gros: (et ce n'est qu'une petite partie de la ville)






Port-au-Prince est plus que le soleil et les palmiers, c'est une grande ville où des millions de gens fourmillent et vivent. Lorsqu'on est sous le palmier que vous avez admiré un peu plus haut, on oublie que l'on est au coeur d'une ville d'une rare effervescence!!!

Nous avons terminé la journée en buvant une petite bière lors d'un 4 à 7 à l'ambassade du Canada. Ce fut un moment relaxant et agréable où nous avons pu discuter en écoutant de la musique avant de rentrer à la maison pour prendre les courriels, en écrire, et, évidemment, faire trempette dans la piscine. Parlant de trempette, hier soir nous avons eu une pluie abondante vers les 9h00, j'en ai donc profité pour faire un petit plongeon dans la piscine. C'est spécial de recevoir de la pluie sur la tête qui est plus chaude que l'eau de la piscine... mais ca prépare bien à aller dormir.


Bon, ce soir, un petit Barbancourt et pouf... au lit. Pour ceux qui ne connaissent pas le rhum Banbancourt... le 5 étoiles... vous manquez quelque chose, c'est délicieux... avec un peu de jus de lime. Bon OK, je sais, c'est un sacrilège de mettre de la lime dans du 5 étoiles... mais moi, je l'aime comme ça.


Bonne nuit à tous